Société de pêche de Mozé-sur-Louet

LES POISSONS DU PLAN D'EAU

LES CARPES

Une carpe, c’est quoi ? Un poisson ! (super…). Plus précisément, la carpe est un poisson d’eau douce qui appartient à la catégorie des cyprinidés. Il s’agit d’un poisson à chair blanche, comme le gardon, le goujon, la brème…
La carpe est un poisson qui aime nager dans les profondeurs des lacs, étangs, rivières, fleuves. Il s’agit donc par définition d’un poisson « de fond », qui n’hésite pas à fouiller le sol à la recherche de nourriture. Sa température corporelle varie en fonction de son milieu. Ainsi, elle est amenée à changer de profondeur en fonction des saisons.
La philosophie d’un pêcheur de carpe en Europe est dite No Kill, c’est-à-dire qu’on pêche la carpe pour le plaisir, sa beauté, son combat, et on la relâche sans attendre ! (Après une belle photo, ça va de soi…).
Quelles sont les variétés de carpe ?

La première variété de carpe est dite « commune », car c’est l’une des plus répandues en Europe. Son corps est épais et recouvert d’écailles, sa physiologie présente un poisson plutôt élancé, doté d’une grande nageoire dorsale. Près de sa bouche, à la commissure des lèvres, la carpe commune possède deux barbillons, un système olfacto-gustatif très développé qui lui permet d’identifier tout type de nourriture. La carpe commune est très appréciée des pêcheurs de carpe, car son poids est intéressant. Les beaux spécimens dépassent allégrement les 25 kg, de quoi sentir un bon poisson au bout de sa canne ! 

Seconde variété très populaire également auprès des pêcheurs : la Carpe Miroir. La carpe miroir ne possède que quelques écailles irrégulières sur le dos (principalement milieu du corps et dorsales), dont l’effet est miroitant : ce qui lui donne son nom ! 
De couleur brune (jaune-marron), la carpe miroir a un corps beaucoup moins élancé que la carpe commune. Il est plus rond, on peut même distinguer une sorte de petite bosse anguleuse au niveau de la jonction entre son corps et sa tête. Les carpistes l’aiment beaucoup au toucher pour sa peau lisse et douce. Mais également pour les records de poids. Une carpe miroir peut dépasser la barre des 30 kg.

Il arrive très souvent qu’un pêcheur à la carpe débutant confonde une carpe miroir et une carpe cuir. Leur morphologie sont similaires, à la différence près que si la carpe miroir possède quelques grosses écailles irrégulières, la carpe cuir n’en possède pas du tout. Sa peau est entièrement lisse, de couleur brune avec des reflets or, ce qui fait penser à du cuir (d’où son nom). 
La carpe cuir est musclée, résistante, elle produit de gros départs et des combats très intéressants. L’une des singularités que l’on peut attribuer à la carpe cuir, c’est qu’elle est « intelligente. » Une carpe cuir est méfiante, et mettra du temps avant de sauter sur votre appât.

L’Amour Blanc est un poisson longiligne. S’il peut paraître plus fin visuellement que les autres variétés de carpes, il n’en reste pas moins très gros. Les records peuvent atteindre des poids de 180 kg ! Cette espèce est originaire du fleuve « Amour… », situé en Asie et qui traverse la Sibérie, d’où son nom. Très résistante, la carpe amour supporte facilement les grosses variations de température.
On trouve l’Amour Blanc principalement dans les roseaux, sur les bordures. Elle se nourrit d’algues, ainsi que de petits crustacés. La carpe amour fait des départs fulgurants. Sa particularité lorsqu’on la pêche, est sa tendance à revenir (se laisser faire) très vite près des cannes, puis à repartir aussitôt qu’elle a la tête hors de l’eau. Les combats sont très intéressants, les carpistes apprécient ce poisson pour sa puissance et sa combativité.

La carpe koï se compose d’un mélange de couleur unique en son genre. Chaque carpe est différente par sa couleur, la forme de ses nageoires. La carpe koï a aujourd’hui le vent en poupe, beaucoup de pisciculteurs en élèvent pour placer dans les étangs, dans des bassins aquatiques (pas en aquarium). Rouge, jaune, blanche, noire, orange, mais aussi uncolore, bicolore, tricolore… Elles aiment les fonds vaseux ou sablonneux, mais s’accommodent vite à une nourriture distribuée par l’homme.

LES AUTRES POISSONS

Famille : Cyprinidés – Tinca tinca
Aspect : corps trapu couvert de petites écailles enduites d’un épais mucus. Deux barbillons garnissent la commissure des lèvres.
Couleur : dos vert brun prenant des reflets cuivrés sur les flancs et ventre jaunâtre.
Taille : de 30 à 40 cm pour un poids de 500 g à 1 kg.
Les rivières lentes, les étangs peu profonds, à fond de vase et riches en végétation, constituent l’habitat typique de la tanche. Le plus souvent solitaire et discrète, elle entre en activité essentiellement à la tombée de la nuit. Elle s’envase durant la période froide pour réapparaître dès les premiers beaux jours. La tanche recherche les animalcules de fond en fouillant le sédiment sur une dizaine de centimètres. Elle broute aussi les végétaux, préférant les plus tendres.
A savoir : Dans son étang, la tanche est particulièrement discrète et voilà qu’en plein été, elle perd toute sa timidité pour fêter ses amours au milieu des herbiers aquatiques.
La touche est caractéristique : le flotteur tressaille longtemps, très longtemps même, avant de plonger franchement. Ferrez à ce moment-là. Le poisson va tenter de gagner la végétation la plus proche. Bridez-la et éloignez-la immédiatement du coup. Elle va vous opposer une défense lourde, en tournant en rond. Glissez-la ensuite dans l’épuisette.

Famille : Cyprinidés Rutilus rutilus – Découvert par Linné en 1758
Aspect : corps aplati latéralement couvert de grandes écailles et nageoire dorsale située à l’aplomb des pelviennes.
Couleur : flancs gris argentés, dos vert-bleu et ventre blanc. Les nageoires pelviennes et anales sont jaune orangées et l’iris de l’œil est rouge.
Taille : de 25 à 30 cm, il dépasse rarement 500 g.
Présent partout en France, le gardon est certainement le poisson le plus commun des eaux calmes : vivant en bandes, il fréquente les eaux lentes ou stagnantes et se nourrit essentiellement d’algues et de végétaux tendres. Il parvient à se reproduire même dans des conditions délicates et ses populations colonisent rapidement les sites dépeuplés (après une pollution par exemple). Très recherché par les pêcheurs au coup, le gardon mord à l’asticot comme au ver de vase, au blé ou encore au chènevis mais sa pêche demande une certaine réflexion dès lors qu’il s’agit de rechercher la hauteur à laquelle se situent les poissons… A savoir Ajoutez de la chapelure rousse à vos amorces : le gardon semble apprécier cette couleur…

Famille : Cyprinidés Abramis brama – Découvert par Linné en 1758
Aspect : corps très aplati latéralement, précédé d’une petite tête et recouvert d’un épais mucus. La bouche, dépourvue de barbillons*, peut s’étirer en forme de tube (protractile).
Couleur : le vert-bronze du dos s’éclaircit sur les flancs. Les nageoires sont grises. À noter : les plus gros sujets ayant des reflets jaune doré, on les appelle « brèmes carpées » mais ce ne sont pas des hybrides entre carpe et brème.
Taille : de 30 à 45 cm (500 g à 2 kg).
La brème vit en groupes dans les étangs et les rivières lentes. Elle prélève sa nourriture (vers, larves, crustacés, végétaux) sur ou dans le sédiment du fond qu’elle fouille sur quelques centimètres. Appréciée des pêcheurs de concours pour son poids, sa régulation par les prédateurs n’est pas aisée.

Famille : Salmonidés
Aspect : La truite arc-en-ciel a un corps fusiforme, pareil à celui des autres salmonidés. La tête est relativement petite, la bouche est peu fendue, le maxillaire ne dépassant pas le bord extérieur de l’œil.
Couleur : La coloration générale, varie selon les races et le milieu de vie : dos vert-gris, ventre blanc. Le corps présente sur les flancs une bande irisée caractéristique. Les nageoires dorsale et anale présentent des ponctuations noires absentes chez la truite commune.
Taille : Elle est variable suivant le cycle biologique. Les formes migratrices lacustres ou marines peuvent atteindre des tailles voisines de 80 cm. Les formes sédentaires sont plus petites.
Reproduction : Elle ne se reproduit qu’exceptionnellement en France et ne demeure dans nos eaux que grâce à des introductions régulières. Dans son pays d’origine la reproduction est plus tardive que celle de la truite commune (température de 10 à 15°C).
Caractéristiques : L’arc-en-ciel originaire d’Amérique du Nord supporte des eaux moins fraîches que la fario. La biologie de cette espèce a été particulièrement étudiée, compte tenu de l’importance économique qu’elle représente (salmoniculture). Cependant son écologie reste encore peu connue dans notre pays. Les facteurs qui déclenchent le phénomène migratoire à l’intérieur d’une population ne sont également pas connus.
Pêche : Pour votre prochaine sortie, adoptez ces quelques conseils pour la pêche à la truite arc-en-ciel. Vous devez utiliser la bonne ligne et le bon hameçon. Si vous choisissez une tige de puissance moyenne, vous ne sentirez pas le poisson se débattre. Vous aurez un peu plus de difficulté en utilisant une ligne légère ou ultralégère mais votre expérience de pêche sera plus attrayante. Quant aux lignes plus épaisses, elles peuvent éloigner les poissons de l’appât. Une canne à pêche légère fera l’affaire. En ce qui concerne les appâts, vous pouvez utiliser les appâts standards naturels comme les vers et les lombrics. Poisson typique d’élevage, la truite arc-en-ciel se montre moins méfiante que l’espèce commune.